L'harmonium français
Concerts

Gallia

Charles Gounod

Lamentation de Concert pour soprano, violon, piano et harmonium

Marie-Françoise Moreau, soprano

Corinne Massé, violon

François Dupoux, harmonium d'art Mustel, 7 jeux, Paris 1929

Pascal Auffret, piano Yamaha, modèle C7

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Marie-Françoise Moreau

La défaite de Sedan

Gallia est un oratorio de Charles Gounod composé en 1871 lors de son deuxième séjour en Angleterre sur la demande de l'administration de l'Exposition Internationale. L'œuvre est une sorte d'élégie biblique dans laquelle le musicien s'inspire des Lamentations de Jérémie.


Le nom "Gallia" s’applique, selon les historiens du 19ème siècle, à cette antique nation française qui avait toujours été en butte à l’hostilité des Germains et aux menées de la conquête romaine. En outre, il évoque le chant gallican, prière du catholicisme français. Après la défaite de 1870, Gallia semble être une exaltation patriotique à revenir vers la prière. La preuve en est que Gallia offre un tel mélange de modalités, de chromatismes et de tonalités, qu’elle a donné aux critiques l’impression ambiguë d’une musique à la fois religieuse et profane. En somme, Gallia est une expression du sentiment national et du sentiment religieux. C’est le sacré dans le profane.

Gounod en profita pour composer une Lamentation, parce que la situation de Paris ressemblait à celle de l’ancienne Jérusalem. Gounod a ajouté au texte latin une adaptation française de lui. "L'idée m'est venue, écrit Gounod, de représenter la France telle qu'elle était... outragée, insultée, violée par l'insolence et la brutalité de son ennemi."

Cette œuvre comprend quatre parties:

- Introduction et La voilà seule la cité

- Ces tribus plaintives

- Oh mes frères

- Jérusalem


Au concert, en première audition, Gallia produisit un effet considérable.

La bataille de Sedan